La Virgule sur le Sentier
Il y a un moment , toujours le même, toujours un autre
où le temps s’ouvre comme une brèche.
Une ellipse, une glissade, un trou de lumière.
Tu y tombes. Ou bien tu y renais.
Impossible de savoir.
La transcription, elle, se dissout.
Elle n’explose pas.
Elle se retourne, se replie, devient poussière de sens.
Je ne suis plus l’homme figé face au monde :
je deviens le marcheur du dedans,
celui qui sent la terre respirer sous sa peau.
Et c’est là que ça arrive.
Une virgule. La virgule, M,A, Virgule
Pas un signe.
Pas une figure de grammaire.
Non : une présence.
Elle tombe doucement sur mon épaule,
comme une plume qui aurait appris le poids du temps,
comme un guide timide qui connaît déjà la route.
Elle me souffle :
« Rien n’est fini. Tout Continue. »
Alors, les sentiers s’ouvrent.
Les pierres se déplacent à peine,
les herbes inclinent leurs tiges,
et un chemin apparaît,
pas droit, jamais droit ,
mais vivant, ondulant,
comme une pensée qui hésite avant de devenir parole.
"outSIDEin" Maja Petric
je marche.
Les tambours de mon cœur suivent le rythme du monde.
mon souffle devient prière.
mes pas deviennent offrande.
Et chaque arbre que je croise me respire.
Il n’y a plus d’avant.
Il n’y a plus d’après.
Seulement cette longue respiration suspendue,
ce battement nu,
où l’univers s’autorise une pause.
La virgule pose sa main légère
et me rappelle :
« Je suis le signe qui ne clôt jamais.
Je suis ce qui ouvre.
Je suis ce qui relie.
Marche. »
Alors je pars, je marche, je roule
avec le ciel comme témoin,
la terre comme mémoire,
et cette petite virgule comme éclaireuse
dans l’immense spirale du temps.
soudain, la transcription se transforme en clarté.
Car je comprends :
on ne tombe jamais.
On est ramené.
Guidé.
Réajusté.
Replacé exactement
là où la vie nous attend, consternation
Merci à M,A, Virgule,
12/25, RoW

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