Intemporalité active, où la mémoire n’est pas figée mais vivante, mouvante, vibrante, presque charnelle dans sa façon de revenir.,un espace poreux, où le monde extérieur sert de décor ou de métaphore à "mon" monde intime, M.A. Virgule je la porte comme on porte une musique : pas comme un poids, mais comme un timbre qui revient quand le silence devient lourd,,,
Tu me disais, les yeux brillants comme des constellations : « Écoute… le silence cette musique, tu ne l’entends pas ? C’est la nôtre. »Et je t’écoutais, comme on écoute une prière, une promesse, une éternité.
Virgule
Elle s’appelait Marie-Ange, M.A., la Virgule, Elle ne dit pas, je ne la nomme pas, elle est la virgule du temps, échos et souvenirs estompés par le temps qui resurgissent subitement au détour d’un regard, d’une phrase, d’une parole, d’une attitude. cinquante années ont passées, et ce regard soudain me rejoint,
Tu m’as appris, que la vie n’est qu’une longue phrase suspendue, une ballade de signes, de sens en suspens. À toi, dont la vie fut un poème sans point final, où chaque virgule était un souffle d’été, chaque point-virgule, un frisson d’aube, chaque deux-points, une promesse, et où le point final… n’existe pas.
Tu marchais dans mes lignes comme un mot qu’on ne rature pas, un mot trop pur pour le brouillon du monde. Et puis, le vent t’a tourné la page. Trop tôt. Trop fort. Depuis, je vis avec cette gomme étrange, celle qui n’efface pas. Elle ne supprime ni les échos, ni les parfums, ni les gestes fortuits laissés dans le creux du temps. Elle garde tout, le rire qui s’échappe, la main qui frôle, le regard suspendu entre deux étés.
Cicatrice douce, trace d’encre sous la peau, battement i dans mes silences. On m’a dit : le temps efface. Mais le temps n’a pas trouvé la gomme. Il l’a perdue dans tes cheveux, dans le pli de ton sourire, dans la poussière dorée de ton absence. et moi, je l'ai avalée.
Tu m’as appris que l’amour, c’est lire sans fin, quand même le livre s’est refermé. Que la vie, c’est continuer la phrase que l’autre a commencée. Et quand je parle, je crois encore t’entendre. Ton rire suspendu, virgule, ton souffle entre mes mots. Toi, poème inachevé, présente encore dans chaque ligne de mes silences.
Le monde file plus vite que ton Solex, M.A., virgule.
Les routes ont perdu leurs aspérités, les cieux sont filtrés.
Moi, je continue d’écrire ton nom à la main, lentement, comme on trace un sillage dans la poussière du temps.
Je ne t’ai pas enfermée dans une photo : je t’ai laissée vivante, mouvante, dans le battement de phrases inachevées, dans cette respiration que tu aimais tant.
Tu disais : la vie ne s’arrête jamais, elle respire.
Chaque virage était une strophe, chaque souffle une virgule.
Nous roulions vers la lumière, sans savoir que l’été lui-même était une ponctuation fragile.
Le soleil riait dans tes cheveux, la garrigue nous mordait les jambes.
Vence, Malvan, Antibes, La Garoupe, le Fort, pierres, pins, sel, tout vibrait au rythme de ton rire.
Nos peaux se frôlaient, nos souffles s’accordaient.
Deux êtres formant un cercle parfait, comment traduire un instant suspendu, ce battement du monde.
Puis la phrase s’est coupée net.
Un cri, un choc, un silence.
Un point final qui n’avait rien à faire là.
Les journaux ont parlé d’accident, mais moi j’ai su :
MA virgule venait d’être brisé.
Depuis, j’écris comme on respire sous l’eau, avec des virgules à la place de l’air.
Un demi-siècle a passé. Déjà!
Le point final mal posé. Les journaux ont parlé d’accident,
moi, j’ai compris : un point-virgule venait d’être posé. MA Virgule brisée
Depuis, je vis entre deux battements,
respirant avec des virgules dispersées dans l'air.
Le temps n’a pas guéri, il a transfiguré :
ton absence est devenue rythme,
ta mémoire, une chair douce, invisible,
Un demi-siècle suspendu,
et te voilà, encore,
dans un reflet, un vent chaud,
un parfum qui ne s'oublie pas.
Ton rire caresse mes souvenirs,
ton souffle s’invite dans mes nuits,
ta voix défie la syntaxe du temps.
Je t’écris sans point final,
dans la continuité du vivant.
Chaque mot que je respire
te ramène peu à peu.
La vie ne s’arrête jamais, disais-tu, elle respire.
Et je vis là, dans cette respiration, dans la virgule,
où le passé et l’avenir s’embrassent,
où ton absence est encore un souffle,
et ton nom, ma, plus belle ponctuation.
Vence le chateau de Reine Jeanne, Le Malvan
La Virgule
Depuis toi, je vis là, dans l’entre‑deux du temps,
Je ferme les yeux. Ton rire me traverse. Tu n’es plus à côté, tu es dedans. Silence suspendu
La Virgule du Vivant, je ne fais que tendre un miroir, sur lequel la lumière se réfléchit, recueil de ta sensibilité, et le mot, le verbe devient juste,,,
M.A., la Virgule , Symphonie pour une mémoire vivante
Elle s’appelait Marie-Ange, M.A., la Virgule,
elle avançait dans ma vie comme une note minuscule
qui fait basculer l’accord, qui retient la mesure,
une pulsation de lumière au milieu des blessures.
Elle me parle encore, sans voix, sans contour,
comme un violon très loin qui me frôle de velours ;
elle est la virgule du temps, celle qui suspend,
celle qui murmure au souffle : « Attends… doucement… »
Ses souvenirs reviennent en volées d’accords légers,
échos d’automnes anciens, de gestes frôlés,
un regard renversant le ciel, une épaule offerte,
un frisson qui m’atteint encore quand la nuit s’ouvre et me cherche.
Ton profil tourné vers l’horizon,
tes yeux, deux braises sans raison
tuaient le silence d’une douceur incendiaire ;
ta main glissant dans la mienne
était la première mesure de notre lumière.
Tu me montrais un nuage-cheval,
un astre qui cligne plus tôt que les autres,
mais c’est toi que je regardais,
toi, la fièvre calme,
toi, l’accord-secret d’une nuit qui se dévoile.
Tes caresses étaient des virgules sur ma peau,
des touches de harpe, lentes, en crescendo,
des gestes graves, solennels, presque sacrés,
qui disaient : « Ne coupe rien… laisse vibrer… »
Le goût de tes lèvres avait la saveur des aurores,
un miel salé, un accord d’ambre et d’or ;
tes mains allumaient ma poitrine en clair-obscur,
elles rendaient mes silences soudain plus sûrs.
Nos souffles se tissaient comme deux voix de soprano,
tendus, mêlés, en un fil crescendo ;
nos nuits devenaient un orchestre sans chef,
où nos ombres inventaient la suite,
sans rougir, sans trêve.
Tu chuchotais : « Écoute… le silence a une musique. »
Et j'entendais ton souffle, unique,
vibrer contre ma nuque comme une phrase sans fin,
une attente chaude, posée contre la mienne,
comme un destin.
Puis le vent, brutal, a déchiré la partition.
Un accident. Une rupture. Une dissonance sans raison.
Une phrase arrachée, un cœur renversé,
un monde qui perd soudain la moitié de sa clarté.
Depuis, je marche entre les lignes,
avec des notes sans portées,
des mains qui se souviennent,
des lèvres qui tremblent encore
du goût de nos étés.
On dit que le temps efface
mais le temps n’a jamais retrouvé ta trace.
Il l’a perdue dans tes cheveux,
dans l’ombre chaude de ton sourire,
dans cette manière de respirer le monde
sans jamais le retenir.
Parfois, je te revois ou j’en ai le vertige :
une démarche, un parfum, une lueur qui voltige.
Jamais toi complètement,
jamais toi vraiment absente,
juste assez pour faire battre mon sang dans mes tempes
Par moments, une voix traverse mes silences :
un souffle, une note, une survivance :
« Virgule… respire… ne mets pas de point…
les grandes histoires ne meurent jamais vraiment. »
Alors j’attends, je recueille, je laisse venir,
comme un arbre immobile qui refuse de flétrir,
comme l’oiseau patient sur son balcon d’hiver,
comme la douleur qu’on aime malgré ce qu’elle serre.
Tu m’as appris que la vie est une phrase suspendue,
une partition sans fin, jamais tout à fait jouée, jamais perdue ;
un poème sans rature où tu dansais dans mes lignes,
trop pure pour ce monde, trop vraie pour ses épines.
Un jour, la phrase s’est rompue
mais jamais achevée.
Il reste un espace blanc, et moi, au milieu,
cherchant ta voix, son grain chaud,
ton regard posé comme un feu,
et cette virgule sur mon épaule,
vivante, tendre, immobile,
qui murmure encore :
« Continue… je suis là…
je respire dans ta ligne. »
Boris Sentenac La vie est une virgule de temps, tel un souffle pour parfums, pour mots de couleurs à dire à pleurer ou à chanter, une caresse de lecture à prendre et à donner, inscrite en encre noire sur l’ouvrage de l’éternité.
MA aimait les phrases sans point final, les gestes qui se reprennent, Elle roule sur son Solex, virgule au vent. Un jour, une route s’est refermée, sur elle. Mais la phrase, elle, ne s’est jamais arrêtée.
A l'intérieur, je suis
Stop intérieur: Je me cherche les yeux rivés au ciel et toujours, les nuages dessinent des parcours de vie, se transforment, créent des voies imprévisibles, trop rapides, trop vastes pour des lendemains.
Déviation intérieure : Je tangue, j’oublie mes certitudes, la nuit respire et refuse la peur, pas de contrôle, résistance aux saisons perdues, la tête s’efface dans les rides, le souffle s’étire.
Boucle intérieure: L’espoir devient prolongement du temps, les promesses suspendent leur vol, l’espoir, est une respiration, le souffle, la virgule sans fin de phrase, réponse d’un monde trop parfait.
Zone de turbulence intérieure: Le moteur déraille, souvenirs estompés, embouteillage de neurones, trouble de l’attention, perdu dans le vol migratoire des pensées, je joue, je crie, je bouge, j’hurle, je fatigue, je rentre, coqu' ile!
Virage intérieur: M.A. Virgule revient, courbe ressuscitée, rupture de pensées, pleurer sans comprendre, pluie d’étoiles neurologiques, gravité émotionnelle qui fait tanguer cette barque intemporelle.
Route intérieure: J’enfourche mon vélo pour traverser ma route, retrouver l’impensable vérité, d’une Virgule ensanglantée dans la courbe de la vie, chaque souffle guide un rythme, chaque regard un chemin.
Nuage intérieur : Les nuages continuent, rapides et insoumis, dévoilent des trajectoires que je n’ose suivre, mais je pédale, je tangue, je respire, la vie s’écrit entre mes mains et mes pieds. Mais où donc?
Intérieur des âmes : dans ce tumulte, je sens la cadence, l’équilibre fragile, le vertige délicieux, la danse des instants suspendus, où chaque respiration devient mantra, chaque pensée, piste à traverser.
LARS, tu dis “L’espoir fait vivre, les promesses aussi,”
Me voici donc dans mon propre texte



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