Noël, dans une tasse de thé
Le Cirque des Lumières Aveugles
Lorsque décembre étend ses bras fluorescents sur la ville, sous un vertige de lumière qui frappe les yeux comme un coup de poing silencieux
Les façades, décorées jusqu’à l’excès, rivalisent de brillance pour mieux masquer la fatigue des corps et la faim des mains qui ne touchent que plastique et papier doré.
La foule avance masquée, ventres pleins et regards fuyants, glissant sur le pavé comme sur un fleuve de mirages,
les pères Noël pendus aux façades chuchotent des prophéties absurdes, témoins figés d’un théâtre où la croix scintille comme un phare aveugle et la crèche n’abrite plus que l’oubli des terres confisquées et des mémoires volées.
On a troqué la terre contre les livres, la foi contre les certitudes, la lumière contre les étincelles trompeuses,
Les rivières d’argent glissent des poches gonflées aux caisses enregistreuses semblent chanter un hymne silencieux aux oubliés, à ceux qui n’ont plus de voix pour réclamer ...
Et moi, au milieu de ce carnaval aveugle, je marche dans les interstices du vertige,
cherchant dans les angles morts un souffle ,
une étincelle sans prix,
une respiration humaine que le vacarme des lumières n’a pas encore avalée ;
je la trouve parfois dans un banc glacé, dans le regard immobile d’un chien errant, dans le silence d’un inconnu qui n’attend rien ,
la fête se dépouille de ses masques et révèle, pour un instant fugitif, ce que Noël était lorsque l’homme n’avait pas confondu la lumière avec besoin et la foi avec la possession.
Et l’on comprend alors, tandis que les guirlandes continuent de brûler sur les façades et que le rire mécanique des caisses résonne comme un chant funèbre, que le vrai miracle n’est pas accroché aux balcons, mais survit fragile et silencieux, à l’indifférence et à la débauche, comme un éclat de vérité que rien ne peut entièrement voler.
Le vent de Noël souffle doucement, la neige scintille sous la lumière des étoiles, et le ciel s’illumine de mille feux, le Père Noël glisse, traverse les cheminées, les rennes clignotent sous les carottes quantiques, et il nettoie chaque maison après son passage, laissant derrière lui un sillage de magie pure. Chaque millième de seconde est un exploit, chaque biscuit englouti un moteur secret, et chaque cadeau posé un miracle de précision.
Monologue dans la Saison Creuse, Terre perdue, fête vendue
Noël clignote comme un mensonge bien maquillé.
Les foules s’y jettent, masquées de sourires soldés,
ivre d’une lumière que rien n’éclaire, rien.
Sous les guirlandes, les pères Noël pendent aux balcons,
saints de plastique, prophètes d’aucune vérité,
Et chaque année, j’entends ce vieux verdict :
« Nous avions la terre. Ils sont venus avec leur foi.
À la fin, nous avions leur croix… et eux, notre terre. »
Le troc continue : on nous vend la joie,
on nous reprend le silence.
Alors je marche hors du cirque.
Loin des vitrines qui prêchent à coups d’étiquettes,
loin du vacarme qui se prend pour un miracle.
Je cherche une étincelle qui n’ait pas de code-barres.
Je la trouve dans un souffle, un banc froid,
un inconnu qui partage la nuit sans poser de questions.
Là seulement, Noël respire encore :
ni foire, ni sermon
juste une vérité que personne n’a réussie à confisquer.
Voilà tout. Ce n’est pas une prophétie grandiose.
Juste un murmure qui insiste :
Cherche ailleurs. plus bas. plus vrai.
Cherche hors des lumières.
c’est là, dans le retrait, dans le froid, dans l’ombre,
que survit ce qui n’a pas encore été vendu.
Et pourtant ils courent, oui, ils courent encore
vers le mythe qu’on leur a vendu,
vers cette grande figure rouge et joviale
que je ne nommerai pas,
Le mythe est mort, mais sa carcasse rapporte.
Il
y a aujourd’hui environ 2,2 milliards d’enfants (moins de 18 ans)
sur Terre.
Mais, comme le Père Noël ne visite pas les enfants
musulmans, hindous, juifs ou bouddhistes (sauf peut-être au Japon
pour l’anecdote), sa tournée se limite à environ 35 % des
enfants, soit 770 millions de chanceux.
Avec une moyenne de 2,4 enfants par foyer, cela fait 320 millions de maisons à visiter. Et le Père Noël dispose… de 31 heures pour accomplir tout cela, grâce aux fuseaux horaires et à la rotation terrestre.
Autrement
dit, 111
600 secondes,
ou 2
870 visites par seconde.
Chaque
maison est donc visitée en moins d’une poussière de milliseconde.
Les rennes et la mécanique céleste
Pour tirer un traîneau de 4 millions de tonnes, un seul renne serait inutile.
Pour soulever la cargaison, il faudrait 20 millions de rennes.
Pour atteindre 4 300 km/s, il faudrait… des milliards de rennes, formant une file s’étendant jusqu’au Soleil !
Et ces rennes doivent également : s’hydrater, manger des carottes quantiques, faire la sieste entre deux maisons, éviter de flamber à cause de la friction atmosphérique, et supporter l’accélération de 438 000 G subie par le traîneau.
La tournée
Chaque enfant reçoit en moyenne 5 cadeaux, soit 3,85 milliards de cadeaux pour la tournée complète : Poids estimé : 3,85 millions de tonnes, soit plus lourd que n’importe quel train spatial jamais imaginé. À 4 300 km/s, la résistance de l’air transformerait les rennes en vapeur instantanée.
Et le Père Noël ? Accélération subie : 438 000 G, Masse : 125 kg , Résultat : un tas de chair rose… si l’on ne croit pas à la magie.
Pause biscuitique : Un Père Noël peut consommer 10 000 biscuits par milliseconde. Les calories sont instantanément converties en propulsion antigravitationnelle.
Résistance du traîneau : À 4 300 km/s, le traîneau génère une traînée équivalente à la chaleur produite par l’explosion de 10 000 étoiles. Heureusement, le manteau rouge est ignifugée.
Nettoyage express : Chaque miette ou trace de suie est aspirée par un vortex quantique à triple rotation. Temps nécessaire : 0,00003 s.
RAPPEL pour chaque visite
en millièmes de seconde
Action |
Temps estimé |
|---|---|
Garer le traîneau |
0,00005 s |
Sauter dehors |
0,00003 s |
Descendre la cheminée |
0,00005 s |
Remplir les chaussettes |
0,00008 s |
Déposer les cadeaux au pied du sapin |
0,00010 s |
Déguster biscuits et lait |
0,00010 s |
Vérifier la liste des sages et méchants |
0,00002 s |
Nettoyer suie, miettes et traces |
0,00003 s |
Remonter dans la cheminée et enfourcher le traîneau |
0,00009 s |
Vol vers la maison suivante |
0,00005 s |
Soit un véritable ballet chorégraphié à la vitesse de la lumière… pour un total de +- 0,000 5 seconde !!!
À propos du Père Noël… Aujourd’hui, la Terre compte environ 2,2 milliards d’enfants de moins de 18 ans. Pourtant, comme le Père Noël ne visite pas les enfants musulmans, hindous, juifs ou bouddhistes (sauf peut-être au Japon pour la culture), sa tournée se limite à 35 % de ces enfants, soit 770 millions de chanceux. Avec une moyenne de 2,4 enfants par foyer, cela représente 320 millions de maisons à visiter. Oh ! Oh !OOOOOOOOhhhh !
Il dispose d’environ 31 heures pour accomplir sa mission, profitant des fuseaux horaires et de la rotation de la Terre, voyageant d’est en ouest pour maximiser son temps. Cela fait 111 600 secondes, soit 2 870 visites par seconde. Chaque maison doit être visitée en moins que ce que tu penses imaginer
Si les maisons étaient uniformément réparties (hypothèse pratique mais fausse), chaque trajet mesurerait environ 1,5 kilomètre, soit un voyage total de 480 millions de kilomètres. Pour parcourir cette distance en 31 heures, le traîneau doit filer à 4 300 km/s, soit 12 000 fois la vitesse du son, ou 1,4 % de la vitesse de la lumière. À titre de comparaison, la sonde spatiale Ulysse n’atteint que 49 km/s. Le Père Noël est donc hors catégorie, défiant les lois de la physique avec un simple clin d’œil ? Oh ! Oh !OOOOOOOOhhhh !
Chaque enfant reçoit en moyenne 5 cadeaux, soit 3,85 milliards de présents, pesant chacun environ 1 kilogramme, restons léger, pour un total de 3,85 millions de tonnes. Tirer un tel traîneau avec un seul renne serait illusoire : il faudrait 20 millions de rennes pour le soulever, et atteindre 4 300 km/s çà nécessiterait des milliards de rennes supplémentaires, formant une file s’étendant jusqu’au Soleil, que certains perçoivent le soir, les yeux rivés sur le ciel. Ces rennes doivent s’hydrater, manger des carottes quantiques, faire la sieste entre deux maisons, éviter de flamber sous la résistance de l’air et supporter les accélérations de 438 000 G. Oh ! Oh !OOOOOOOOhhhh !
Chaque millième de seconde est compté. En moins de 0,000 5 seconde par maison, le Père Noël gare le traîneau, saute dehors, descend la cheminée, remplit les chaussettes, dépose les cadeaux, déguste biscuits et lait, vérifie sa liste, nettoie miettes et suie, remonte dans la cheminée et s’envole vers la maison suivante. La pause biscuitique dure 0,0001 s et convertit instantanément les calories en propulsion antigravitationnelle, la pose pipi express 0,00001 s, la glissade dans la cheminée 0,00005 s, la vérification de la liste 0,00002 s, le nettoyage 0,00003 s, la remontée et l’envol 0,00009 s. Tout est réglé au millième de seconde. Oh ! Oh !OOOOOOOOhhhh !
À 4300 km/s, la résistance de l’air génère une chaleur capable de vaporiser les rennes de tête, et le Père Noël subirait 438 000 G, ce qui suffirait à réduire un homme de 125 kg en un tas de chair rose… sans magie, évidemment. Mais grâce à la magie de Noël, à l’humour et à la précision scientifique improbable, tout se passe bien et chaque cadeau arrive intact. Oh ! Oh !OOOOOOOOhhhh !
Le vent de Noël souffle doucement, la neige scintille sous les étoiles, les cheminées exhalent un parfum de bois brûlé et de biscuits chauds, et le ciel s’illumine de mille feux.
Le Père Noël glisse, traverse les cheminées, rit des rennes qui clignotent sous les carottes quantiques et nettoie chaque maison après son passage, laissant derrière lui un sillage de magie pure et de lumière, un peu de suie scintillante et le souvenir délicieux de biscuits engloutis.
Si le Père Noël a existé, et j’ai un doute qui persiste, il continue de briller, de distribuer les cadeaux, de manger nos biscuits et de nettoyer après son passage, apportant espoir, lumière et magie à la fin de l’année, en espérant un ciel dégagé et lumineux pour que sa tournée reste un ballet féerique entre science, humour et traditions de Noël. Oh ! Oh !OOOOOOOOhhhh !
Le Père de Noël « Non mais là c’est abusé. »
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