03 décembre 2025

DUB

 DUB…

DUB, respires, si j'ai tout entendu...

Collectif Dub in Sèvres


Alors un petit mot à Lars qui me fait chanter sur ces rythmes, il me dit DUB et j'ai compris TUB , je suis content...


DUB…
tu fais trembler l’ordre sonore
comme on fait trembler les certitudes du monde.
Poussières d’échos,
souffles de vent,
la console devient autel,
et l’ingénieur, alchimiste du son.

Tu démontes la musique,
tu refuses la vitesse du monde,
tu t’affranchis de la voix dominante.
Tu vides pour remplir,
tu ralentis pour mieux faire vibrer
les mémoires fantômes de nos pulsations perdues.

12 minutes à vivre.
Le son rebondit comme une mémoire qui revient.
Un souffle me dicte la ligne de basse,
satellite mis en orbite autour du néant.
Hypnotique sculpteur,
tu tailles la lumière dans les trous noirs gourmands de l’univers.

Coupure. Silence.
La basse tombe, le chant s’efface, la batterie s’effondre 
et pourtant tout vibre encore.

DUB, cri intérieur,
battement planétaire.
Tu es la basse qui pense,
le vide qui danse,
l’écho du monde qui s’écoute à l’envers.

En ouvrant la matrice du son.
Dans les studios enfumés, la basse roulait comme la mer,
et chaque bouton tourné devenait un acte de foi.

Le grand R

vous avez fait du silence un instrument,

et du feedback une prière.

Des spirales sont nés d’autres galaxies :
le hip-hop, l’électro, le remix,
tous ces enfants du souffle,
nés d’une console bricolée 

Puis la vibration a traversé les mers :
Zion Train et leurs brassées de fréquences,
Dub Inc et leurs voix fraternelles,
High Tone, Brain Damage, Improvisators Dub,
Massive Attack, Asian Dub Foundation,
Thievery Corporation, Gaudi, Stand High Patrol…

Vous avez remixé le monde,
fait trembler les murs des villes,
tissé des couloirs d’écho entre les peuples,

Lars Brower

DUB, musique-monde,
tu fais du vide un espace,
du son un langage,
de la lenteur une résistance.

Tu démontes la vitesse,
tu refuses l’ordre binaire,
tu rends visible ce qu’on n’écoute plus.
Dans chaque rebond, il y a un souvenir,
dans chaque silence, une mémoire en orbite.

Et moi, dans la vibration,
j’entends les vivants et les absents,
les musiciens du temps,
les poètes du signal.

Leur basse nous relie,
leur souffle nous parle encore :
de liberté,
de lenteur,
de fraternité.

DUB,
c’est la respiration du monde.
Tu fais danser le vide,
tu fais penser le rythme,
tu fais vivre le temps autrement.

Et quand le son s’éteint,
il reste un souffle,
celui du monde qui respire
à travers toi.


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