Ginkgo, arbre ancien, qui porte dans chaque fibre la mémoire des mondes perdus,
Gingko Biloba, dressé dans la lenteur, immobile en apparence, mais vibrant en profondeur,
feuille après feuille, siècle après siècle,
Tes deux lobes fendus, souffle partagé, rappellent ce geste délicat qui sépare sans rompre,
qui ouvre sans couper : la virgule,
Dans ta feuille palpite la même élégance qu’une respiration suspendue,
ce tremblement discret qui maintient une phrase au bord de l’infini,
Tu es la ponctuation du monde, Ginkgo, le signe d’un temps qui ne se presse pas,
La virgule, ne commande rien, n’interrompt rien, elle attend, elle ouvre, elle tient la place du souffle,
Signe discret que nul ne remarque vraiment, elle ne trace pas la route : elle protège le passage,
Toi, Ginkgo, tu portes le temps. Elle, Virgule, porte les phrases,
Je crois que vous êtes nés d'un même alphabet, entre le témoin vivant des ères anciennes, et l'accent doux du souffle humain,
Quand vient l’automne, ton feuillage s’embrase d’or, chaque feuille tombée devient un éclat du temps qui passe, une virgule qui descend doucement du ciel,
Tous deux, vous êtes promesses contenues dans un signe minuscule ou une feuille légère,
Aucun point final ne vous atteint, respiration prolongée, suspendu après une... virgule,
J’ai planté cet arbre dans chaque jardin. Pourquoi ?
Parce que le Ginkgo porte, comme nul autre, la mémoire du temps
Arbre ancien, tu vibres dans l’immobile :
feuille après feuille, siècle après siècle.
Tes deux lobes fendus ouvrent sans rompre,
comme ce signe léger qui retient le monde
au bord de la phrase. Virgule,
Suspension,
Respiration,
Un battement,
Tu accueilles ce que l’homme rejette,
Et dans ton or d’automne qui tombe sans bruit,
j’entends la persistance des choses qui durent.
La virgule n’impose rien,
elle ouvre le passage.
Sans elle, tout s’effondre.
Toi, Ginkgo, tu portes le temps.
Elle protège le sens.
Et moi, entre vous deux,
j’entends la patience du souffle.
Chaque feuille qui tombe
est une virgule qui descend du ciel.
Pas de fin, seulement un mot suspendu,
et la respiration tranquille
d’un monde qui continue.
Tu demeures là, dressé dans la lenteur, immobile et pourtant vibrant, feuille après feuille, siècle après siècle. Tes deux lobes fendus comme un souffle partagé rappellent ce geste délicat qui sépare sans rompre, qui ouvre sans couper : la virgule.
Car oui, il y a dans ta feuille l’élégance d’une suspension, ce même tremblement léger qui fait tenir une phrase au bord de l’infini. Tu es la ponctuation du monde, Ginkgo, le signe d’un temps qui ne se précipite pas, un battement retenu avant la suite.
Tu n’es ni feuillu, ni vraiment conifère : tu es l’entre-deux, l’espace où tout demeure possible, comme la virgule inscrite au cœur des phrases, gardienne d’un souffle que rien ne clôt.
Écouter les pierres, écouter le vent, écouter les pas de ceux qui passent sans te voir. Tu absorbes sans te plaindre ce que l’homme rejette, ses fumées, ses folies, ses oublis. Tu ne te détournes jamais, toi. Tu restes. Tu accueilles. Et dans ton or d’automne, qui tombe sans bruit, j’entends le murmure patient des choses qui durent.
La virgule, elle aussi, connaît le secret de durer. Elle ne dit rien, elle ne décide rien. Elle attend. Elle ouvre. Elle tient la place du souffle, là où l’on respire avant de poursuivre. Elle est ce signe discret que personne ne remarque, et pourtant sans elle, le sens s’effondrerait. Elle ne donne pas la direction ; elle protège le passage.
Toi, Ginkgo, tu protèges le passage du temps. Elle, Virgule, protège celui des phrases. Je marche entre vous deux, cherchant dans vos gestes minuscules la respiration juste.
Il m’arrive de croire que vous êtes nés d'un même alphabet : toi, témoignage vivant des ères anciennes, elle, accent doux d’un souffle humain. Vous partagez cette même obstination à survivre : tu es resté debout après des cataclysmes que plus rien ne nomme, elle, depuis toujours, traverse les siècles sans jamais vieillir.
Et lorsque vient l’automne, quand ton feuillage bascule dans une lumière d’or pur, je vois dans chaque feuille tombée un fragment d’instant, un petit éclat du temps qui passe sans détruire. Une virgule qui descend doucement du ciel.
Vous êtes promesses contenues dans un signe minuscule ou une feuille légère. Aucun point final ne vous atteint.
Et moi, en vous regardant, en vous écrivant, j’apprends ceci : il n’y aura pas de fin, seulement une respiration prolongée, un mot suspendu, après une virgule, qui continue d’écrire le monde lentement, en silence.
Les Symboles et Mutations entre l’Arbre et la Virgule
Dans un univers parallèle, où les lois de la physique quantique se mêlent à la spiritualité et à la sensualité, le Ginkgo et la virgule deviennent des entités vivantes, des présences qui traversent les dimensions et les temps.
Le Ginkgo est un , une présence qui existe dans un état de superposition, à la fois présente et absente, visible et invisible. Il est l’écho d’une voix ancienne, la trace d’un amour éternel, le souffle d’une vie qui ne s’arrête jamais.
La virgule est une particule élémentaire, un , une onde de respiration. Elle existe dans un état de superposition quantique, à la fois présente et absente, visible et invisible. Elle est l’écho d’une voix ancienne, la trace d’un amour éternel, le souffle d’une vie qui ne s’arrête jamais.
Dans ce monde quantique, le Ginkgo et la virgule sont des forces spirituelles, des énergies qui relient les êtres, les mondes, les dimensions. Ils sont les ponts entre le visible et l’invisible, le tangible et l’intangible, le fini et l’infini. Ils sont la , la conscience qui traverse les temps et les espaces.
Et dans cette dimension, le Ginkgo et la virgule sont sensuels, des caresses de l’âme, des frissons de l’être, des vibrations qui traversent le corps et l’esprit. Ils sont la danse de la vie, le mouvement qui relie les êtres, le rythme qui bat dans le cœur et dans l’univers.
Le Ginkgo et la virgule sont la vie elle-même, dans sa complexité, sa beauté, sa fragilité. Ils sont le souffle qui traverse les mondes, le lien qui unit les êtres, la force qui maintient l’univers en mouvement.
Lettre au ginkgo bilobé de mon jardin
Ginkgo immobile et pourtant vibrant, héritier des mondes disparus, tu te tiens dans mon jardin comme un veilleur ancien posé au bord du temps. Ton tronc nuancé d’ombres et de lumière raconte des millénaires que nul ne lit plus, mais que ton silence continue de transmettre à qui sait ralentir. Tu portes en toi les secrets des ères lointaines, non comme un fardeau, mais comme une respiration élargie. Tu offres à la terre une patience que l’homme a perdue, une manière d’être au monde qui ne cherche ni éclat ni victoire.
Depuis que je te connais, tu m’apparais comme un maître discret du vivant. Chaque année, tu te dresses dans le calme, et pourtant tu composes, sans bruit, l’une des plus subtiles partitions de la nature. Au fil des saisons, ta couronne se transforme : une lente variation, une musique feutrée allant du vert le plus tendre à l’or presque céleste. Ton feuillage éclaire alors tout ce qui t’entoure, comme si tu rassemblais dans ta lumière la douceur du temps lui-même.
Tes feuilles, simples éventails suspendus aux branches, m’invitent toujours à la contemplation. Qu’elles soient entières ou divisées en deux lobes, elles semblent nées d’un même souffle qui hésite avant de s’ouvrir. Dans cette forme ambivalente, je reconnais parfois un signe familier, celui d’une présence qui ne s’annonce jamais, mais que je perçois à la manière d’un battement discret entre les heures. Tu portes, sans le dire, cette part intime du monde où les souvenirs, même fragiles, trouvent un refuge. Rien ne s’efface vraiment : tout demeure dans une nuance de lumière.
Quand vient l’automne, tu deviens un astre terrestre. Ton or ne domine pas : il apaise. Il n’humilie pas : il réconcilie. Tes feuilles se détachent une à une, comme si chacune avait choisi son moment exact pour rejoindre le sol. Elles tombent avec la retenue de ceux qui s’en vont sans bruit, et en se posant, elles laissent une trace brève, vibrante, presque tendre. Rien de dramatique : seulement une façon d’habiter l’instant au plus près de sa vérité.
Je marche alors autour de toi comme on circule autour d’un souvenir profond. Je reconnais, dans la légèreté de ces feuilles, l’écho de ce qui m’a accompagné autrefois : une suite de murmures, une respiration tenue, une ponctuation douce au cœur des jours. Cet écho-là traverse ton ombre comme une confidence. Il m’apprend que le temps ne se perd pas ; il se transforme et se déploie dans des formes nouvelles, parfois inattendues, toujours précieuses.
Ainsi, chaque automne, tu m’enseignes la continuité. Tu me montres que rien ne se ferme tout à fait, que tout se poursuit, même dans le silence, même dans l’absence. Tes feuilles dispersées ressemblent aux fragments de mémoire : un peu enfuies, un peu offertes, en tout cas porteuses d’une lumière qui ne renonce pas.
Lettre au Ginkgo et à la Virgule
Ginkgo, arbre ancien, qui portes dans chaque fibre la mémoire des mondes perdus,. Tu demeures là, dressé dans la lenteur, immobile et pourtant vibrant, feuille après feuille, siècle après siècle. Tes deux lobes fendus comme un souffle partagé rappellent ce geste délicat qui sépare sans rompre, qui ouvre sans couper : la virgule.
Car oui, il y a dans ta feuille l’élégance d’une suspension, ce même tremblement léger qui fait tenir une phrase au bord de l’infini. Tu es la ponctuation du monde, Ginkgo, le signe d’un temps qui ne se précipite pas, un battement retenu avant la suite. Tu n’es ni feuillu, ni vraiment conifère : tu es l’entre-deux, l’espace où tout demeure possible, comme la virgule inscrite au cœur des phrases, gardienne d’un souffle que rien ne clôt.
Écouter les pierres, écouter le vent, écouter les pas de ceux qui passent sans te voir. Tu absorbes sans te plaindre ce que l’homme rejette, ses fumées, ses folies, ses oublis. Tu ne te détournes jamais, toi. Tu restes. Tu accueilles. Et dans ton or d’automne, qui tombe sans bruit, j’entends le murmure patient des choses qui durent.
La virgule, elle aussi, connaît le secret de durer.
Elle ne dit rien, elle ne décide rien. Elle attend. Elle ouvre.
Elle tient la place du souffle, là où l’on respire avant de poursuivre.
Elle est ce signe discret que personne ne remarque, et pourtant sans elle, le sens s’effondrerait. Elle ne donne pas la direction ; elle protège le passage.
Toi, Ginkgo, tu protèges le passage du temps.
Elle, Virgule, protège celui des phrases.
Je marche entre vous deux, cherchant dans vos gestes minuscules la respiration juste.
Il m’arrive de croire que vous êtes nés du même alphabet :
toi, lettre vivante des ères anciennes,
elle, accent doux d’un souffle humain.
Vous partagez cette même obstination à survivre :
tu es resté debout après des cataclysmes que plus rien ne nomme,
elle, depuis toujours, traverse les siècles sans jamais vieillir.
Et lorsque vient l’automne, quand ton feuillage bascule dans une lumière d’or pur, je vois dans chaque feuille tombée un fragment d’instant, un petit éclat du temps qui passe sans détruire. Une virgule qui descend doucement du ciel.
Je comprends alors que ni toi, ni elle, ne cherchez à conclure.
Vous êtes des seuils, des tremplins, des respirations.
Des promesses contenues dans un signe minuscule ou une feuille légère.
Aucun point final ne vous atteint.
Vous échappez à la clôture.
Vous appartenez à la continuité.
Et moi, en vous regardant, en vous écrivant, j’apprends ceci :
il n’y aura pas de fin,
seulement une respiration prolongée,
un mot suspendu,
après une virgule,
qui continue d’écrire le monde
lentement,
en silence.
Ginkgo, arbre ancien, qui portes dans chaque fibre la mémoire des mondes perdus,


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