07 novembre 2025

CLOS / FILET ou FILS / VOLTS et JOULES / RoW

 

Attention " clôture éclectique "

Sous le ciel clair, la ligne vibre,
tendue comme un vers invisible.
Le fil murmure, le volt respire 
science et bêtes, pacte indicible.

Les volts, messagers de passage,
ouvrent la porte du choc léger.
Les joules, eux, portent le message :
le poids du geste, l’énergie donnée.

Les volts, clef des fourrures.
Ils percent la laine, franchissent le cuir,
brûlent à peine, mais assurent
que nul sabot n’ose s’enfuir.

Quatre mille pour le cheval calme,
cinq mille pour le bœuf docile,
sept pour la chèvre ou la toison,
huit pour le loup à pas subtil.

Car trois mille volts trompent l’œil,
mais pas la peau, ni le poil.
Ils brillent sans effet,
promesse sans étoile.

Les joules, douleur mesurée.
Deux suffisent au bétail paisible,
cinq pour les chèvres agiles,
huit pour les loups invincibles.

Volts ouvrent la porte,
Joules frappent derrière.
Trop de l’un, trop peu de l’autre,
et l’éclair s’éteint dans la pierre.

Équilibre des deux
voilà la vérité :
6 000 volts en ligne claire,
5 joules au contact, fermeté.

Mais qu’on ne néglige pas la terre :
trois piquets, cuivre ou galvanisés,
enfoncés, espacés, reliés,
car sans retour, le courant s’y perd.

Le sol parle à la machine,
la pluie, l’herbe, la racine.
Tout doit répondre à la loi 
de l’onde, du choc, du poids.

Étude du filet 9 fils TriCond

la soie d’acier qui chante sous la pluie

Un kilomètre de champ,
neuf lignes parallèles,
Trois brins de cuivre par fil,
dans le vent se révèlent.

Résistance : 0,06 ohm au mètre,
lumière du métal discret.
Mais neuf mille mètres en tout
font 540 ohms de secret.

L’animal, lui, pèse 500 ohms 
autant que le fil, presque à l’unisson.
La tension chute alors :
8 000 volts rêvés,
3 848 atteints.

Et pourtant… quatre mille volts suffisent
à faire réfléchir le plus hardi des instincts.
Mais si l’herbe touche, si la terre sèche,
le flux s’amenuise, la bête s’échappe.

Il faudrait dix joules au poste,
pour cinq reçus sur la crinière.
L’équilibre s’atteint ainsi :
force, rigueur, lumière.

Mais tout change, miracle subtil
si les fils sont pontés tous les cinquante mètres :
la résistance s’efface,
le courant s’embrase.

De 540 ohms, on tombe à six ou sept
le champ devient presque parfait.
Et sur la laine, au contact clair,
presque cinq joules dansent, fiers.

Étude du fil, 5 lignes Vidoflex 9

la corde du cuivre étamé, patiente et fidèle

Cinq fils tendus sur mille mètres,
tressés, solides, d’un éclat discret.
Trois cœurs de cuivre, gainés d’ombre,
résistent au vent, à la foudre.

Résistance totale : trois cents ohms,
un chemin franc, sans effort.
Le calcul donne, sage et rond :
8 000 × 500 / (500 + 300) = 5 000 volts d’accord.

Cinq mille volts
juste ce qu’il faut
pour traverser la laine,
rappeler la loi des pâtures.

Énergie demandée : huit joules au poste,
cinq reçus sur la bête, équilibre exact,
ni cruauté, ni mollesse.

Là, la clôture chante,
le cuivre garde mémoire,
et chaque fil raconte
une histoire de territoire.

La science du sol

le retour, l’invisible, la clé

Sans terre, pas de cercle.
Trois piquets, un câble, la pluie.
Sous vingt ohms de silence,
passe le flux de vie.

Un peu d’argile, de bentonite,
de montmorillonite,
et la terre boit le feu
comme une peau bénite.

Filets et faisceaux

ou l’art du pontage régulier

Un filet seul, trop long, trop dense,
fait perdre la force du flux.
Mais ponté tous les cinquante mètres,
il retrouve noblesse et vertu.

Neuf fils bien reliés,
en parallèle de science,
et la résistance s’efface,
comme brume au matin.

Six ohms à peine
et le courant file droit,
portant cinq joules pleins,
presque sans perte ni émoi.

Cinq fils, pareil miracle
douze ohms, c’est tout.
Et même au milieu du champ,
4,9 joules vont jusqu’au bout.

Mais gare aux jonctions faibles,
aux cosses mal serties,
aux herbes qui volent l’énergie,
à la rouille des nuits.

L’entretien, la vigilance
sont l’âme du système.
Sans eux, le plus beau fil
devient poème blême.

Les instruments du vrai

le voltmètre qui lit le temps

Le choc n’est pas continu,
mais pulsé, éclat bref.
Deux battements par seconde,
l’onde part et s’achève.

Un voltmètre classique
lit à moitié la lumière ;
mais l’œil digital, spécialisé,
voit la crête entière.

FenceScope, outil du sage,
mesure, écoute, déchiffre le passage.
Ampères, volts, formes d’ondes 
la clôture devient sonde.

Norme et conscience

le cadre, la mesure, le respect

Nul courant sans loi,
nul fil sans garde-fou.
Cinq joules, la limite,
norme et tabou.

Décret, arrêté, numéro d’or :
60335-2-76 ,
le texte, la règle, la forme.

Car trop d’énergie,
c’est feu sur la peau,
c’est bête brûlée,
c’est homme en défaut.

Mais dans la juste mesure,
dans la tension réglée,
vit la science du respect
et la beauté d’électrifier.

Conclusion

Filets ou fils
deux chemins d’un même art.
L’un tisse, l’autre trace,
mais tous deux séparent
sans jamais blesser.

Pontage régulier, terre profonde,
jonctions soignées, entretien fidèle :
l’électricité devient gardienne,
et la clôture, belle.

Ainsi, entre la bête et le vent,
l’homme écrit un poème de fer et de feu
où chaque volt éclaire la raison,
et chaque joule rappelle
le sérieux du vivant.

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