Caractéristiques de la vision canine / site : notrenature.be
La vision du chien se différencie de celle de l’homme par quatre caractéristiques principales :
- Les couleurs : Contrairement à l'idée reçue, le chien ne voit pas en noir et blanc. Son spectre de vision est juste beaucoup plus étroit que le nôtre. Il se limite au jaune et au bleu pour un résultat qui est plus proche d’une vision monochromatique que d’une vision colorée.
- L'acuité visuelle : Chez le chien elle est globalement plus faible que chez l’homme. Par contre sa vision nocturne est largement supérieure à la nôtre (5 fois moins de lumière suffit pour qu’il se dirige sans effort dans un milieu accidenté). Fier descendant du loup, chasseur nocturne par excellence, le chien est capable de distinguer une proie mouvante au seul moyen de la lumière émise des étoiles. On retrouve cette même capacité chez le chat. Cette particularité anatomique est due à une pellicule fluorescente (tapetum lucidum) qui recouvre le fond de la rétine et qui joue le rôle d’amplificateur de lumière. Cette pellicule provoque l’aspect « yeux fluorescents » des chiens, la nuit venue. Précisons que tous les chiens sont presbytes et voient donc très mal les détails.
- Le champ de vision : Il est plus important que le nôtre. Cette caractéristique est variable en fonction de la race, de la forme du crâne, de la gueule et surtout de la position des yeux du chien. Mais la zone de coïncidence (zone de vision naturelle du relief) est ainsi plus faible.
- La fréquence de vision: Elle est beaucoup plus élevée que la nôtre. Nous voyons un maximum de 16 images par seconde (fréquence début du cinéma amateur quand les mouvements paraissaient saccadés). A 24 images par seconde (25 pour la télévision) nous percevons les images comme un mouvement continu, sans les séparer les unes des autres. En augmentant la fréquence de vision, au cinéma par exemple, on tourne à 50 images par seconde pour obtenir, à la projection, un ralenti. On décompose nettement mieux les mouvements sur ces fameux « ralentis » cinématographiques qui correspondent à une vision canine.
- Conséquence : un chien est sensible à un mouvement humain à 1,5 km alors qu’il ne distinguera rien d’un objet immobile à 20 m. Il verra de la télévision une série d’images saccadées sans lien entre elles. Pas téléphage, le chien... Cette fréquence élevée donne au chien un temps de réaction plus rapide que le nôtre.
En conclusion : le chien voit moins bien avec son œil que l'homme (en acuité et en couleur, pas en vitesse ni en champ).
Mais imaginons que l’on parle, à propos du chien, de perception au lieu de vision. Le chien entend beaucoup mieux que nous (avec une bande passante supérieure), sent incomparablement mieux (avec une palette d’odeurs cent fois plus étendue) et on peut même imaginer un autre sens, que nous aurions entièrement perdu : On comprend mal comment ces animaux, perdus à plus de cent kilomètres, retrouvent leur niche.
Avec ces trois sens, au moins, le chien crée une sorte de carte instantanée de son environnement qui lui permet de se diriger en toutes circonstances, de chasser efficacement pour se nourrir, de prévoir les dangers, bref d’évoluer aisément dans le monde qui l’entoure. La vision humaine n’est plus combinée avec d’autres sens parce que nous l’avons isolée, pensant ainsi que l’œil fonctionnait comme un instrument optique. Nos perceptions de l’environnement sont aujourd’hui presque exclusivement visuelles. Il n’en va pas de même dans le monde animal, où différents sens sont combinés pour créer une représentation du biotope qui, si l’on en croit leurs facultés à survivre, vaut bien la nôtre.
Et le loup, que verrait-il???
Le loup a développé la capacité de survivre dans les climats les plus inhospitaliers. Les loups du Haut-Arctique endurent plusieurs mois d'hiver d'obscurité perpétuelle. Même en février lorsque le soleil revient au nord, les températures de -40°C et les vents mordants sont monnaie courante. D'autres loups sont chez eux dans des climats arides, secs, chauds, dans un autre désert...
La vision du loup serait vraisemblablement identique à celle du chien, bien que...
La vision frontale du loup est restreinte, mais elle est parfaitement adaptée au repérage des dangers sur de longues distances et à la réalisation des différentes étapes de la chasse, particulièrement dans l’obscurité.
En effet, le champ de vision du loup atteint 250° et ses orbites sont orientés de manière à permettre à la fois une vision binoculaire et périphérique, grand avantage pour chasser dans les milieux ouverts et fermés. Le loup serait vraisemblablement myope, du fait de l’absence de fovea centralis, une petite dépression située centralement derrière la rétine. Au-delà d’une distance de 30-45 mètres, sa vision serait donc floue.
Toutefois, le loup distingue les formes et surtout les mouvements. Sa vision binoculaire est moins performante que celle de l’homme par exemple, cela dit, sa vision périphérique est extrêmement précise.
Le loup a des yeux fendus en oblique, pas très larges, avec des pupilles bien rondes, et la couleur de ses iris est le plus souvent jaune fauve, parfois vert ou marron foncé, toujours bleu à la naissance. Ses yeux sont dotés d’une grande proportion de bâtonnets et d’un tapetum lucidum, tapis de cellules situé derrière la rétine et ayant la capacité de réfléchir une faible luminosité.
Sur l’horizon de la rétine de ses yeux, le loup possède une bande visuelle avec une concentration plus importante de photorécepteurs lui procurant une grande acuité visuelle : il peut voir plusieurs objets à la fois sans pour autant focaliser son regard sur un objet particulier. Ainsi, pendant l’attaque d’une proie, il peut maintenir le contact visuel à la fois avec ses partenaires de chasse et avec la proie, ou les autres proies.
Le loup possède une vision dichromatique qui lui permettrait de détecter les couleurs aux environs du bleu mais ne pourrait pas distinguer nettement les couleurs dans le spectre allant du vert au rouge. Cependant, durant ses principales périodes d’activité (aube et crépuscule), sa vision serait probablement limitée au noir et blanc.
La structure de l'œil d'un loup et sa capacité à assimiler des informations amènent certaines personnes à décrire les loups comme étant capables de voir le monde plus rapidement que nous.
Donc, à priori voici ce que verrait un loup face aux fladries tels que nous les concevons.
Il me semble que les études sur l'utilisation du fladry ou drapeaux flottants sur les loups sauvages, spécifiques au choix des couleurs ne soient pas concluantes. Nous devrions sérieusement reconsidérer le rouge, initié dans la couleur fladry, et revoir cette couleur à partir de la vision , voir des perceptions de l'animal. "Howling For Wolves" préfère l'utilisation de fladry jaune vif, j'envisage le bleu...
Bien qu'il n'y ait pas d'études spécifiques soutenant actuellement le fladry jaune par rapport au rouge, pourquoi ne pas essayer d'obtenir le meilleur résultat en matière de visibilité pour le loup sauvage ? Peut-être que si la surprise initiale est suffisante, le loup pourrait y voir une menace, encore faut-il que d'autres moyens de protection soient juxtaposés.
Une couleur très perceptible par le loup et peu commune dans l'environnement, comme le jaune ou le bleu, pourrait avoir un meilleur effet ou au moins tout aussi bon. Je recherche pourquoi nous utilisons le rouge et constate que la couleur rouge d'origine n'a pas vraiment eu beaucoup de fondement!!!. sauf erreur de ma part, je n'y trouve pas de correspondance!
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