Les mauvaises constructions, et non pas le temps, font des ravages sur les clôtures subventionnées conçues pour dissuader les grands carnivores.
Une conversation venue de Suède, traduite par DEEPL et annotée par Robert Wojciechowski
Le comté de Värmland est un comté suédois situé au centre-ouest du pays. Il est voisin des comtés de Dalécarlie, Örebro et Västra Götaland. Il partage également une frontière avec les comtés norvégiens d’Østfold, Akershus et Hedmark.
La conservation des grands carnivores peut être considérée comme réussie en Suède, pour le loup ( Canis lupus ), le lynx ( Lynx lynx ), l'ours brun ( Ursus arctos ), l'aigle royal ( Aquila chrysaetos ) et le carcajou ( Gulo gulo).
Les populations se sont remises de l'extinction ou de la quasi-extinction pour devenir des populations viables au cours des trois dernières décennies. En particulier, les populations de loups et de lynx sont revenues au prix d'un nombre croissant d'attaques de carnivores sur le bétail domestique. Pour soutenir la coexistence entre les carnivores et l'élevage, les autorités suédoises subventionnent des interventions visant à prévenir ou à réduire le nombre d'attaques de carnivores. L'intervention la plus couramment utilisée est la clôture de dissuasion des carnivores, et tous les propriétaires de bétail peuvent demander des subventions pour construire une clôture. Pour être remboursée, la clôture doit être approuvée par les autorités selon des critères prédéfinis. Une partie importante de toute gestion visant à être adaptative consiste à évaluer les interventions. Dans cet article, nous évaluons dans quelle mesure les clôtures précédemment subventionnées répondent toujours aux critères 1 à 15 ans après leur approbation. Sur 296 clôtures qui avaient reçu des subventions dans le comté de Värmland, 100 clôtures sélectionnées au hasard ont été revisitées en 2016. Dans ce sous-échantillon, 14 % des clôtures répondaient toujours aux critères initiaux de subventions. Aucune des clôtures qui remplissaient encore les critères n'avait plus de 8 ans, alors que les clôtures avec des défaillances identifiées se produisaient dans tous les groupes d'âge. Sur les 86 clôtures qui ne répondaient pas aux critères, les échecs de construction étaient le problème le plus courant. Les pannes d'entretien, l'usure, n'expliquent qu'une partie mineure des pannes. Pour améliorer la qualité des clôtures, ainsi que la qualité et la longévité du programme de subventions, il est nécessaire d'améliorer la communication entre les autorités.
Introduction
Tout au long de l'histoire humaine, les espèces sauvages ont subi les conséquences de la domination humaine sur la planète [ 1 ]. Récemment, une prise de conscience et une préoccupation croissantes pour la biodiversité ont conduit à une meilleure protection des espèces menacées à l'échelle mondiale. Le conflit entre les intérêts humains et la faune est un problème répandu qui préoccupe de plus en plus les défenseurs de l'environnement, notamment en ce qui concerne les grands carnivores, car ils peuvent tuer à la fois le bétail et les humains [ 2 ].
Les conflits entre les grands carnivores et les propriétaires de bétail peuvent être atténués par des paiements compensatoires pour les animaux perdus, c'est-à-dire l'atténuation post-conflit, ou par des subventions pour des mesures proactives telles que les clôtures, c'est-à-dire l'atténuation pré-conflit. L'objectif des programmes de compensation est d'augmenter la tolérance humaine envers la faune [ 3]. Cependant, les programmes d'indemnisation sont souvent critiqués comme étant inadéquats, compliqués et coûteux [ 4 , 5 , 6 , 7 ]. Dans une étude du Wisconsin [ 8 ], il a été conclu que « les paiements de compensation n'améliorent apparemment pas la tolérance individuelle envers les loups ou l'approbation des gens pour le contrôle létal ». Pour être plus efficaces, les programmes d'indemnisation doivent faire partie d'une approche globale qui comprend des options de contrôle des animaux fautifs, des mesures d'atténuation proactives et, dans certains cas, des incitations financières plus larges pour les changements dans les pratiques d'utilisation des terres [ 9 ].
Cette dernière approche a été utilisée en Inde [ 10 ] et dans des pays africains [ 11]. Des subventions pour des mesures proactives visant à réduire le risque de déprédation par les grands carnivores sont utilisées dans le monde entier. En Australie, des fonds étatiques et fédéraux sont utilisés pour subventionner les clôtures afin d'exclure les dingos ( Canis lupus dingo ) des vastes zones de pâturage des moutons [ 12 ].
Clôture "dingos"
Dans plusieurs pays européens, comme la Suède, la Norvège et la Finlande, ainsi que dans des États américains comme le Montana, le Wyoming, l'Idaho et le Minnesota, des subventions sont accordées au niveau de l'exploitation à des demandeurs individuels, généralement des éleveurs. Les subventions pour les mesures proactives au niveau de l'exploitation peuvent inclure un financement pour l'achat et l'installation de clôtures électriques permanentes, des chiens pour garder le bétail et une aide pour des mesures temporaires (par exemple, des dispositifs d'effarouchement et d'effarouchement sonore) directement après la déprédation pour éviter des pertes répétées les jours suivants [13 ]. Les évaluations de l'efficacité des programmes d'indemnisation sont extrêmement rares et indispensables [ 9 ]. Les évaluations des programmes gouvernementaux qui rémunèrent les éleveurs pour des mesures proactives sont encore moins nombreuses mais tout aussi nécessaires [ 10 ].
Radio Actived Guard RAG
Au cours du XX° siècle, les populations suédoises indigènes de lynx ( Lynx lynx ), de loups ( Canis lupus ), d'ours bruns ( Ursus arctos ), d'aigles royaux ( Aquila chrysaetos ) et de carcajous ( Gulo gulo ) ont été poussées à l'extinction, ou presque à l'extinction [ 14 ].
Au cours des trois dernières décennies, leurs populations ont été sous protection légale et se sont rétablies dans leur aire de répartition suédoise [ 14]. Leur rétablissement s'est fait au prix de conflits avec les activités humaines, notamment l'élevage, en raison d'un nombre croissant d'attaques de carnivores sur le bétail, principalement ovin. Les statistiques du Centre suédois des dommages causés par la faune (SWDC) révèlent que le lynx et les loups sont à l'origine de la majorité des attaques de bétail, car leurs aires de répartition chevauchent davantage les zones d'élevage de moutons que l'ours brun, l'aigle royal et le carcajou [ 15 ].
Les événements de déprédation, où le bétail est blessé ou tué par des carnivores, peuvent être traumatisants pour le propriétaire affligé. Afin d'alléger la charge des éleveurs, les autorités suédoises accordent une compensation économique pour les animaux perdus par les grands carnivores [ 16]. Néanmoins, l'indemnisation n'évite pas le risque de déprédation, et des mesures proactives pour prévenir les attaques de carnivores sont priorisées par l'Agence suédoise de protection de l'environnement SEPA. Entre 2006 et 2015, une moyenne de 150 000 € par an a été dépensée en compensations, contre une moyenne de 1 million € par an dépensé en mesures proactives en Suède [ 15 ].
Photo : Antti Härkälä. Clôture 7fils électrifiés
La mesure proactive à laquelle la plupart des fonds sont alloués est la clôture de dissuasion des carnivores [ 15 ]. Il est possible pour tous les propriétaires de bétail de demander des subventions pour couvrir 80% du coût de construction d'une clôture de dissuasion des grands carnivores. Les fonds sont principalement alloués aux exploitations situées dans des zones à forte densité de population de loups et de lynx. Les élevages ovins ont la priorité sur les bovins et autres animaux d'élevage [ 17 ]. Le remboursement du coût est effectué une fois que la clôture est construite et approuvée par le personnel de terrain du Conseil administratif du comté (CAB). Pour être approuvée, la clôture doit répondre aux critères spécifiés dans les directives prédéfinies fournies par le SWDC.
Le programme national de subvention des clôtures de dissuasion des grands carnivores a débuté en 1997 et est devenu un effort important mais coûteux pour faciliter la coexistence entre les carnivores et la société humaine.
Les critères directeurs pour les clôtures dissuasives pour les grands carnivores sont basés sur:
- les caractéristiques jugées nécessaires pour dissuader les grands carnivores d'entrer dans les pâturages,
- les caractéristiques considérées pour augmenter la durabilité et la facilité d'entretien de la clôture.
Pour éloigner les carnivores, la clôture doit entourer tous les côtés du pâturage.
Clôture high tensile, forte tension 5 fils
Si ces critères et un certain nombre d'autres critères sont remplis, les subventions de l'État peuvent couvrir 80 % du coût du matériel et de l'installation autrement payé par l'éleveur. Les clôtures sont considérées comme ayant une espérance de vie de 10 à 15 ans [18 ] si elles sont correctement construites et régulièrement entretenues.
Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun suivi pour savoir dans quelle mesure les clôtures subventionnées répondent aux critères initiaux après des années d'utilisation. Pour une gestion adaptative, il est nécessaire d'évaluer régulièrement l'effet des interventions. Dans cette étude, nous visons à évaluer dans quelle mesure les clôtures subventionnées répondaient aux critères initiaux après jusqu'à 15 ans d'utilisation. Lorsque les clôtures ne répondaient pas aux critères, nous cherchions à identifier les problèmes les plus courants. Il s'agit de connaissances importantes pour évaluer l'efficacité attendue et calculer les coûts de fonctionnement à long terme de ce programme et d'autres programmes similaires.
Méthodes
Pour être admissible au remboursement, la clôture doit d'abord avoir été inspectée et autorisée par le personnel de terrain de CAB. Par conséquent, le CAB tient un registre des clôtures qui ont été approuvées pour les subventions du programme.
L'un des plus longs enregistrements sur des clôtures et carnivores se trouve dans le comté de Värmland, où subsiste la majeure partie de la population suédoise de loups, ainsi qu'une population permanente de lynx. En 2016, le CAB de Värmland a lancé une évaluation des clôtures précédemment subventionnées. Au cours de l'été (mai-août) 2016, le personnel de terrain a visité 100 fermes qui avaient reçu des subventions pour des clôtures de dissuasion des grands carnivores entre les années 2001 et 2015. L'échantillonnage a été stratifié afin de visiter au moins cinq fermes avec des clôtures construites chaque année (2001 –2015). Cependant, certaines années, moins de 5 exploitations recevaient des subventions. Le personnel de terrain du CAB a suivi le même protocole standardisé et effectué la même enquête sur place que lors de l'autorisation initiale des clôtures pour remboursement.
Ulf Ekholm dans sa ferme à Olmhult, dans une région de Suède: le Varmland
L'enquête a enregistré plus de 30 variables, allant de problèmes critiques tels que la robustesse de la construction, à des détails tels que l'existence ou non de panneaux visibles pour avertir les passants des clôtures électriques. Les visites de terrain faisaient partie du travail ordinaire des autorités du CAB avec le suivi des subventions. Les candidats acceptent l'évaluation de suivi lors de la signature de la demande et les enquêteurs n'ont donc pas eu besoin d'autorisations supplémentaires pour enquêter sur les clôtures. allant de problèmes critiques tels que la robustesse de la construction, à des détails tels que la présence ou non de panneaux visibles pour avertir les passants des clôtures électriques. Les visites de terrain faisaient partie du travail ordinaire des autorités du CAB avec le suivi des subventions. Les candidats acceptent l'évaluation de suivi lors de la signature de la demande et les enquêteurs n'ont donc pas eu besoin d'autorisations supplémentaires pour enquêter sur les clôtures.
Dans cette étude, nous avons choisi de nous concentrer sur cinq variables qui peuvent être critiques lorsqu'il s'agit de clôturer pour dissuader les grands carnivores.
Coins robustes avec une construction consolidée par une barre en bois et un fil tendu dur, pour permettre une haute tension sur les fils sous tension ( Fig 1 ).
Renforts des angles sur clôtures fortement tendue . Sur cette photo, une croix de St André l'un des ancrages à privilégier dans les terrains meubles.
Dans les résultats, nous nous référons au non-respect de ce critère en tant que « coins ». Les coins robustes doivent durer toute la durée de vie de la clôture, et dans les cas où des coins manquent, cela doit donc être considéré comme un échec de construction.
Extrémités robustes avec une construction verrouillée par une barre en bois et un fil tendu aux portes et aux points de virage pour permettre une tension élevée sur les fils sous tension ( Fig 2 ).
E.Clos: épouser la configuration du terrain
Poteaux placés au niveau des bosses et des coudes topographiques pour permettre au fil de rester parallèle au sol et d'éviter de plus grands écarts entre le fil le plus bas et le sol ( Fig 3 ).
Dans les résultats, nous nous référons au non-respect de ce critère en tant que « virages ». Les poteaux sur un terrain accidenté peuvent avoir été suffisants lorsque la clôture a été approuvée pour la première fois, mais un entretien annuel est nécessaire car le gel au sol peut faire monter les poteaux à la fin de l'hiver. Le terrain peut également changer et créer des vides sous la clôture. Par conséquent, les poteaux de courbure défaillants sont considérés comme un défaut de maintenance.
Fil sous tension le plus bas <30 cm du sol pour empêcher les grands carnivores de ramper sous la clôture. Dans les résultats, nous nous référons au non-respect de ce critère comme « fil > 30 cm ». La hauteur du fil le plus bas était peut-être suffisante lors de la première approbation de la clôture, mais un entretien annuel est nécessaire car le gel du sol peut faire remonter les poteaux et avec eux le fil, à la fin de l'hiver. Il est bien sûr également relativement facile de déplacer le fil vers le haut ou de le retirer entièrement. Par conséquent, ne pas maintenir le fil le plus bas à moins de 30 cm au-dessus du sol est considéré comme un défaut de maintenance.
Fossés clôturés ou comblés afin de maintenir une distance inférieure à 30 cm du fil sous tension le plus bas au sol pour empêcher les grands carnivores de marcher ou de ramper sous la clôture ( Fig 4 ).
Dans les résultats, nous désignons le non-respect de ce critère par le terme « fossés ». La clôture ou le remplissage des fossés ont peut-être été suffisants lorsque la clôture a été approuvée pour la première fois, mais un entretien est nécessaire pour s'assurer que des lacunes ne sont pas créées à ces points. Par conséquent, le non-respect de ce critère est considéré comme un défaut de maintenance.
Fig 1. Coin robuste.
Afin de répondre au critère d'un coin robuste, le coin doit être verrouillé solidement par une barre en bois et un fil de fer tendu, constitué de poteaux d'un diamètre minimum de 15 cm avec leurs extrémités enterrées à une profondeur hors gel, et avec le dessus fil sous tension passant au-dessus de la barre en bois.
Fig 2. Extrémités robustes.
La clôture "se termine", par exemple par une porte, doit être verrouillée par une barre en bois et un fil dur, et construite avec des poteaux robustes d'un diamètre minimum de 15 cm, afin de permettre aux fils sous tension une haute tension.
Fig 3.Supports pour terrain variable.
Lorsque le terrain est variable, comme lorsque la clôture traverse des éléments plus élevés et est forcée de se plier, les poteaux doivent être placés de manière appropriée en suivant l'élément afin que le fil le plus bas ne soit jamais à plus de 30 cm au-dessus du sol.
Fig 4. Franchissements de fossés ou lacunes.
Lorsque la clôture traverse un fossé ou d'autres éléments du terrain suffisamment aigus pour créer un espace sous la clôture, un poteau solide doit être placé au point le plus bas auquel des fils ou un filet doivent être attachés pour empêcher les carnivores d'entrer.
Zone d'étude
Le comté de Värmland est situé entre 59°25′32″N et 13°16′17″E et couvre une superficie de 17 583 km 2 . La majeure partie de la zone d'étude est couverte de forêts boréales de conifères. Les espèces d'arbres les plus courantes sont l'épinette de Norvège ( Picea abies ) et le pin sylvestre ( Pinus sylvestris ), mélangés avec du bouleau ( Betula pendula et B. pubescens ) , du tremble ( Populus tremula ) et de l'aulne ( Alnus incana et A. glutinosa ) .). De décembre à mars, le sol est généralement recouvert de neige plus ou moins épaisse (5 à 50 cm).
La zone est caractérisée par une sylviculture intensive avec des peuplements forestiers équiens, des coupes à blanc et une forte densité de chemins forestiers. Les pâturages avec du bétail en pâturage constituent environ 1% de la surface terrestre.
Le nombre de moutons par exploitation est relativement faible (92 % des exploitations ovines comptent moins de 50 brebis [ 19 ]. Les grands carnivores présents dans la zone sont le lynx, l'ours brun, l'aigle royal, le loup et le carcajou. Les principales espèces de proies sauvages dans la région sont orignaux ( Alces alces ), chevreuils ( Capreolus capreolus ), daims ( Dama dama ), cerfs rouges ( Cervus elaphus), blaireau ( Meles meles ), castor ( Castor fiber ), lièvre brun ( Lepus europaeus ), lièvre variable ( Lepus timidus ), grand tétras ( Tetrao urogallus ) et tétras lyre ( Tetrao tetrix ) [ 20 ].
Résultats
Entre les années 2001 et 2015, le CAB de Värmland a accordé 296 demandes de clôtures subventionnées. Dans le sous-échantillon sélectionné au hasard (n = 100), 14 % des clôtures répondaient toujours aux critères initiaux de subventions. Aucune des clôtures qui remplissaient encore les critères n'avait plus de 8 ans, alors que les clôtures présentant des défaillances identifiées se produisaient dans tous les groupes d'âge ( Fig 5 ). Sur les 86 clôtures qui ne répondaient pas aux critères, les échecs de construction étaient le problème le plus courant ( Fig 6 ).
Fig 5. Clôtures répondant aux critères en fonction de l'âge de la clôture.
Le nombre de clôtures qui répondaient ou non aux critères de subvention par rapport au temps écoulé depuis la construction.
Fig 6. Échecs de construction ou de maintenance.
Sur les clôtures étudiées (n = 100) qui avaient été initialement approuvées comme clôtures dissuasives pour les carnivores, n = 14 (c'est-à-dire 14 %) remplissaient toujours les critères, et n = 86 (c'est-à-dire 86 %) ne remplissaient pas un ou plusieurs Critères.
De grandes quantités d'argent des impôts et d'autres ressources sont dépensées pour des interventions destinées à prévenir les conflits entre l'homme et la faune. Étant donné que les fonds sont limités, il est important de suivre l'utilisation des ressources et d'identifier les moyens d'améliorer leur efficacité.
Dans cette étude, seule une petite proportion des clôtures subventionnées répondaient aux critères lorsqu'elles étaient revisitées et inspectées 1 à 15 ans après leur approbation. Aucune clôture de plus de 8 ans ne répondait encore aux critères ( Fig 5 ), ce qui indique que l'usure peut expliquer en partie pourquoi seulement 14 % des clôtures répondent toujours aux critères. Cependant, parmi les 43 clôtures approuvées et subventionnées au cours des cinq dernières années, seules 10 (23 %) répondaient aux critères. Cela suggère que de nombreuses clôtures ont souffert de défaillances qui n'auraient pas dû être approuvées à l'origine.
La plupart des défaillances qui ont été identifiées pour les clôtures subventionnées de dissuasion des carnivores dans cette étude étaient en fait liées à des défaillances de construction plutôt qu'à l'usure qui se produirait tout au long de la durée de vie de la clôture. Les échecs de construction des clôtures de plus de 10 ans (avant 2006) peuvent s'expliquer par l'absence d'instructions clairement écrites à suivre par le personnel de terrain du CAB lors des évaluations des clôtures.
Depuis 2006, des instructions sont présentes, mais elles n'ont pas été suffisamment communiquées du SWDC au personnel de terrain du CAB ou du personnel de terrain du CAB aux éleveurs demandeurs de subventions.
Les résultats soulignent l'importance d'instructions claires et d'une communication entre les autorités émettrices, c'est-à-dire la SWDC et les CAB, mais indiquent également un besoin de soutien aux éleveurs qui souhaitent construire de nouvelles clôtures et solliciter des subventions.
Si ces producteurs sont guidés tout au long du processus, de la phase de planification à la finalisation de la construction de la clôture, il est plus probable que les clôtures remplissent effectivement les critères lors de l'inspection et soient suffisamment efficaces pour protéger le bétail en pâturage des attaques de carnivores. Avec des coins robustes et des extrémités par des portes dès le départ sur tous les emplacements, la durabilité de l'ensemble du programme serait grandement améliorée.
Les pannes de maintenance peuvent également être évitées, mais nécessitent des actions continues tout au long de la durée de vie de la clôture et dépendent donc des propres efforts du propriétaire. Comme les propriétaires ne sont pas indemnisés pour l'entretien, il est difficile pour les autorités d'exercer un contrôle. D'autre part, la prévention des échecs de construction devrait être considérée comme la responsabilité des autorités, car le personnel de terrain du CAB visite toutes les clôtures avant que les subventions ne soient versées, pour s'assurer que les clôtures répondent aux critères spécifiés.
Le comté de Värmland est la zone centrale de la population de loups scandinaves en rétablissement depuis la première reproduction au début des années 1980. Le comté a donc une plus longue histoire de gestion des événements de déprédation par rapport aux autres comtés de Suède. Tous les comtés sont cependant régis par la même législation, financés par les mêmes agences et obligés de suivre les mêmes protocoles. De plus, le personnel de terrain effectuant les enquêtes est formé de la même manière dans tous les comtés et il est donc probable que des problèmes similaires se produisent en ce qui concerne le programme de pose de clôtures à l'échelle nationale.
Conclusion
Peu de clôtures répondaient aux critères stipulés lorsqu'elles étaient revisitées 1 à 15 ans après la construction. La raison la plus courante à cela était une mauvaise construction, tandis que le manque d'entretien ne peut expliquer qu'une petite proportion des défaillances. Des communications améliorées du SWDC au personnel de terrain du CAB, une communication et un soutien accrus du CAB aux éleveurs avant et pendant la construction des clôtures, ainsi qu'une enquête plus rigoureuse lorsque la clôture est construite, sont nécessaires et devraient améliorer considérablement la qualité de les clôtures subventionnées. Nous suggérons que le potentiel d'amélioration trouvé dans le système suédois, avec des pâturages relativement petits et faciles d'accès en voiture, peut également être trouvé dans d'autres parties du monde où les clôtures subventionnées sont plus grandes et plus difficiles à construire.
Remerciements
Nous tenons à remercier le personnel du conseil administratif du comté de Värmland pour avoir effectué les visites sur le terrain et pour nous avoir permis d'utiliser les données pour la publication.
Les contributions de l'auteur
- Conceptualisation : JF.
- Conservation des données : JF AE.
- Analyse formelle : JF AE.
- Enquête : JF.
- Méthodologie : JF.
- Administration du projet : JF.
- Ressources : JF AE.
- Visualisation : JF AE.
- Rédaction – brouillon original : JF AE.
- Rédaction – révision & édition : JF AE.
Références
- 1.Ripple WJ, Chapron G, Lopez-Bao JV, Durant SM, Macdonald DW, Lindsey PA, et al. 2017. Conserver la mégafaune et la biodiversité mondiales : la féroce urgence du moment. Bioscience 67(3):197–200.
- 2.Woodroffe R, Thirgood S, Rabinowitz A. 2005. Les gens et la faune. Conflit ou coexistence. Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni.
- 3.Van Tassell LW, Phillips C, Yang B. 1999. Règlement des réclamations pour déprédation dans le Wyoming. Bulletin de la Wildlife Society 27: 479–487.
- 4.Saberwal VK, Gibbs JP, Chellam R, Johnsingh AJT. 1994. Conflit homme-lion dans la forêt de Gir, Inde. Biologie de la conservation 8: 501–507
- 5.Kaczensky P. 1999. Déprédation des grands carnivores sur le bétail en Europe. Ursus 11: 59–72.
- 6.Treves A, Jurewicz R, Naughton-Treves L, Rose R, Wydeven A. 2002. Déprédation des loups sur les animaux domestiques dans le Wisconsin, 1976–2000. Bulletin de la Wildlife Society 30: 231–241.
- sept.Montag J. 2003. Compensation et conservation des prédateurs : limites de la compensation. Carnivore Damage Prevention News 6: 2–6.
- 8.Naughton-Treves L, Grossberg R, Treves A. 2003. Payer pour la tolérance : attitudes des citoyens ruraux envers la déprédation des loups et la compensation. Conservation Biology 17: 1500–1511.
- 9.Nyhus PJ, Fisher H, Madden F, Osofsky S. 2003. Réduire les dommages causés par la faune : les défis des programmes d'indemnisation de la faune. Conservation en pratique 4:39–41.
- dix.Gubbi, S. 2006. Habitats du tigre et projets intégrés de conservation et de développement : une étude de cas de la réserve de tigres de Periyar, Inde. Thèse, Durrell Institute of Conservation and Ecology, Université du Kent, Canterbury, Royaume-Uni.
- 11.Newmark DW, Hough JL. 2000. Conservation de la faune sauvage en Afrique : projets intégrés de développement de la conservation et au-delà. BioScience 50(7):585–592.
- 12.Allen BL, West P. Influence des dingos sur la distribution des moutons en Australie. Aust Vet J. 2013;91(7):261–7. pmid:23782018
- 13.Shivik JA. 2006. Outils pour le bord : quoi de neuf pour la conservation des carnivores. BioScience, 56, 253–259
- 14.Chapron G, Kaczensky P, Linnell JDC, von Arx M, Huber D, Andrén H, et al. 2014. Récupération des grands carnivores dans les paysages modernes dominés par l'homme en Europe. Sciences, vol. 346, p. 1517-1519. pmid:25525247
- 15.Frank J, Månsson J, Svensson L, Levin M, Höglund L. 2016. Viltskadestatistik 2015 Skador av fredat vilt på tamdjur, hundar och gröda [Dommages causés par la faune sur le bétail, les animaux de compagnie et les cultures]. Rapport Swedish Wildlife Damage Centre, SLU 2016–1 (en suédois).
- 16.Karlsson J, Sjöström M. 2011 Clôture subventionnée du bétail comme moyen d'augmenter la tolérance envers les loups. Écologie et société 16(1): 16.
- 17.Anon. 2015. Kompletterande beskrivning av miljöinvesteringar i samband med förslag till Statens jordbruksverks föreskrifter om företagsstöd, projektstöd och miljöinvesteringar samt stöd för lokalt ledd utveckling [Description des compensations et subventions dans les zones agricoles et d'élevage de rennes en Suède]. Disponible sur http://www.regelradet.se/wp-content/files_mf/1443602118Bilaga4tillkonsekvensutredningenMINVEST.pdf [1 février 2015] (en suédois).
- 18.Projet de loi gouvernemental 2012/13:191. 2013. En hållbar rovdjurspolitik [Une politique carnivore durable]. Disponible sur https://www.riksdagen.se/sv/Dokument-Lagar/Forslag/Propositioner-och-skrivelser/En-hallbar-rovdjurspolitik_H003191/ [9 décembre 2015] (en suédois).
- 19.Statistics Sweden 2015. Agricultural Statistics 2014. Disponible sur http://www.scb.se [mars 2015] (en suédois).
- 20.Olsson O, Wirtberg J, Andersson M, Wirtberg I. (1997). Prédation du loup (Canis lupus) sur l'orignal (Alces alces) et le chevreuil (Capreolus capreolus) dans le centre-sud de la Scandinavie. Biologie de la faune. 3, 13–25.
Note personnelle - zone fréquentée par l'ours - Béarn - estives brebis laitières.
CONFORTER et diminuer les passages par dessous les fils
Et nous, en France ? sans commentaire!
"Nombreuses sont les personnes qui ayant tâtonné eux mêmes sont susceptibles de vous expliquer leur mode d'emploi. Ni plus ni moins.
Des personnes ressources qui auraient visité une multitude de contextes et partagé avec des éleveurs pourraient être d’une aide conséquente parce qu’habituées à fréquenter une multitude de situations, elles demeurent les témoins d'expériences.
Le frein le plus grand, le plus lourd venant de ceux qui n’auront que leur propre et unique expérience et qui vous la vendront comme vérité transposable partout. ou à défaut affirmeront que tout cela ce n'est pas possible! chez eux!
La clôture fait partie de cette combinaison de moyens.
Jean Marc Landry , éthologue apprécié ou déprécié qui travaille sur le sujet depuis + de 20 années, dans son rapport Canovis, estime compte tenu des centaines d’observations en caméra thermique que les loups observés sont à 63% arrêtés par les clôtures. Clôtures qui dans les contextes observés sont souvent loin des clôtures que nous vous proposons car souvent reproduites à partir des filets à moutons électrifiés avec des postes solaires dont on connaît quasiment tous les limites." Propos repris depuis une discussion avec Simon Merveille.
Et Laurent Garde du CERPAM de citer : 1996 "En première conclusion, et dans l'état actuel des informations obtenues, on peut observer que le parc de nuit n'est pas en soi un outil de protection, mais bien plutôt un moyen de rassembler le troupeau pour pouvoir le protéger."
Comme décelable sur cette enquête, même si un ensemble de mesures étaient financées et appliquées à grande échelle, leurs efficacités resteraient partielles, et soumises aux maillons faibles du système, ... que LE ou LES loups sauraient tôt ou tard révéler et exploiter.
Et quels seraient ces "modèles" que pourraient intégrer la conduite et poursuite de cette technique d'élevage alors qu'à cet instant aucun pays n'en offre l'exemple ...
E.CLos-clôtures électriques-protection des troupeaux-contention du bétail-faune sauvage-gestion de l'espace rural-protection cultures-forêts-exploitation-estives-alpage-Robert-Wojciechowski-clôtures-loups-ours-lynx-sangliers-prédateurs-effarouchements-clôtures high tensile-fils lisses-techniques de pose-mode emploi clôtures électriques-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire