Les enclos de PROTECTION
Réintroductions d’ours , dégâts des loups et autres problématiques : réaction sur les moyens de protection des troupeaux ?
Indemniser : il est juste d'indemniser l'éleveur de ce manque à gagner et de la perte de ses bêtes.
J’aimerais connaître le montant réel des indemnisations dues à la présence certifiée des prédateurs, et celui versé au bénéfice du doute. Et j’ose espérer que les dégâts de chiens de bergers sont pris en compte en tant que tel.
Tout le monde peut commettre une erreur, il est inutile de chercher des ours et des loups en pareils cas. Bien que, on trouve toujours une crotte où il faut...Ce pour l'avoir vécu. Cela reste un cas qui m'a troublé et mis en colère.
En Béarn, lorsque je crapahutais les montagnes, l'indemnisation concernait autant les brebis qui se font croquer parce que les bergers ne font pas de regroupement alors qu’ils ont à disposition un, voir plusieurs, parcs électrifiés et financés par... la collectivité? dans lesquels sont oubliées les évadées d'un soir.
Et depuis, le temps passe !
Les parcs de protection ne font guère légion et deviennent des parcs de traite... oui, il y a un facteur non négligeable c'est que depuis, les ours ...ils sont où? les ours du Béarn??? Expliquez-moi aussi pourquoi, sur certaines estives, on enferme les brebis taries dans des parcs financés alors que les laitières sont à 50 m dans des parcs hétéroclites et non protégés, voir à l'air libre hors enclos. L’ours les préfère grasses ? Il m'est dit qu'il est nécessaire de mettre en place un accompagnement et un suivi...par des techniciens pastoraux!
Professionnel en équipements de parcs (de protection de nuit, de clôtures, d’effarouchements...), je me suis confronté à la réticence des bergers ou des éleveurs quant à la mise en place d’équipements définis comme outil de protection: ces derniers (les éleveurs et ou bergers) étant perçus en faveur de l’ours, de sa protection...et moi, militant pour la cause avec double étiquette de celui qui me définit comme de défenseur-écolo ou à contrario d'anti ours. Cà pour ma casquette.
Tout dépend de quel côté de la barrière je me situe.
Afin que le bilan des mesures d’accompagnement reste positif, il serait indispensable, voir réaliste que la personne ayant en charge le troupeau intègre le système, l’accepte et sache l’utiliser. Car ce que l’on demande, c’est 100 % de réussite : pas de panne, pas d’entretien, et que tout soit pour le meilleur des mondes.
Les techniques de clôtures (c’est mon domaine) que nous avons mises en place depuis 1996 ont su évoluer en fonction des demandes des utilisateurs et de l'évolution de techniques des enclos par eux mêmes. En adaptant ces techniques, en modifiant des implantations, en reconsidérant ce qui paraissait être un acquis, nous sommes arrivés avec l’aide des usagers mais aussi des financiers à n’avoir JAMAIS oui, JAMAIS d’intrusion (ici, je parle des ours) et à avoir trouvé une "entente" somme toute relative entre les diverses parties, enfin c'est ce que je me suis dit.
Pour ma part, je vous remercie tous adminiecolopolitix et paysans me m'avoir bousculé... J'ai appris!
Cultiver un savoir FAIRE et un savoir ETRE
Ainsi, je souriais dans les années 1999 lorsque je lisais dans le rapport des Techniciens Midi Pyrénées que ces interlocuteurs allaient adapter des clôtures et même faire des parcs en dur pour la haute montagne mais pour des brebis à viande. Je suis resté profondément désolé du manque d’échanges et agacé de voir qu’un ours essaie de gratter le sol pour passer une clôture ruban en protection d'un rucher (connaissez-vous la conductivité du fil ruban ?), désolé de rencontrer des erreurs de montage sur les clôtures sur le site même de la DIREN, concernant le plan de restauration... de l'ours, mais pas des enclos! 2022 je remarque toujours ces erreurs de montage, via les sites FB...
Alors oui, c’est la réalité : chacun fait sa sauce et ses expériences.
Dans les Alpes, on venait d’utiliser des effarouchements lumineux, cela fait plus de 10 années que les bergers ici les utilisent.
Je recevais chez moi des agents de la DIREN, des technico commerciaux et d'autres pastoraux, je leur montrais des parcs en live avec force de commentaires pour ne découvrir dans leur site de référence qu’un brouillon, pâle copie de ce que devrait être un parc de protection. Obligation de résultats de fin d'année? de plus les intéressés eux, sont redescendus de leurs estives.
Des fabricants distributeurs viennent me solliciter afin d’augmenter le nombre de fils de mes parcs, "ce serait plus commercial", notamment pour les Alpes soumis à la pression du loup. Au même titre que les écolos vendent du tee-shirt et que les politiques sont en recherche d’électeurs.
ALORS les CHIENS
Je ne suis pas juste, lorsque tu tapes protections des troupeaux contre le loup tu arrives à 144 000 résultats contre 1 180 000 en langue anglaise : Dans la majeure partie des pages sont officiellement citées les mesures "gouvernementales" étant dénommés comme "options",
A noter que, en 2000, le Département de l’Environnement de NAVARRE en Espagne a opté pour la formation de ses agents. Le berger a un accès par la route, pas de chiens. Il fait l’effort de rentrer ses bêtes le soir et de les lâcher le matin. Bilan : meilleur suivi sanitaire, tranquillité de revoir ses bêtes au matin, nuit sereine, meilleure gestion de l’estive (il y a encore des progrès à faire). Par contre, PAS d’INDEMNISATION si les brebis victimes d’une attaque sont en dehors du périmètre de protection mis en place pour la nuit. Les clôtures faites en Navarre, la formation sur l’installation du parc ont été mes dernières expériences que je considère comme riches, il y a déjà 20 années! Depuis ... je ne sais pas si ces mesures sont encore d'actualité! j'en doute, fol espoir.
Par le dialogue, la concertation et par le fait que le berger, l’entreprise de débroussaillage, l’administration (le chef) et ses agents se soient retrouvés pour élaborer avec moi-même, entrepreneur privé et en plus français, ce que j’appelle un parc de protection !!! Fol espoir car je pensais avoir entrouvert LA porte! Depuis, l'ours est mort...
Un équipement, un outil de travail aussi, une adaptation mise en place afin de réduire les conflits et rendre acceptable la présence, ici de l’ours, ailleurs du loup et de conforter le savoir mais aussi la cohabitation de chacun.
Robert WOJCIECHOWSKI
Clôtures - Applications sur l’Environnement
WRO 10/22 - 09/23
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