13 avril 2024

Qu'en pense-t-il?

Considérant que les grands prédateurs, notamment les loups, seront et ou sont présents dans l'hexagone, je m'interroge sur les moyens de protection mis en place.

Sachant que chaque exploitation est censée avoir au minimum un périmètre clos afin d'éviter la divagation des animaux... Je reste enclin à penser que peu de moyens sont développés afin d'aider les éleveurs dans la connaissance du matériel de leurs équipements de contention: et de là comment améliorer ce qui existe et sur quelles bases seraient-ils bon de démarrer un équipement efficace ou du moins réducteur d'intrusions...

S'il est fait état des LGD durant la saison d'estives, les chiens qui ont une envolée spectaculaire au sein des exploitations ne peuvent à eux seuls être LE et UNIQUE moyen de protection.
En toute connaissance de cause, je plaide pour la multiplicité des équipements: homme - chien - clôtures -effarouchements - et ....

Obtenir une réponse aux comportements de l'animal, et non une attitude forte et hostile entrainant opposition sans concertation, ni réflexion. 

Certains échanges m’étonnent un peu. Un des messages qui revient souvent c’est le budget, le travail que ça demande et le reproche que l’efficacité ne soit pas de 100% sur tous les contextes.
Et finalement cela pourrait être la réponse concernant en gros à peu près tous les moyens de protection.

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Qu'est ce que vous dites?
"Aucun mais alors absolument aucun moyen de protection n’est infaillible face à la prédation du loup."

"l’ensemble des acteurs qui travaille sur le sujet de la protection des troupeaux ont de nombreuses, très nombreuses divergences. "

"de toute manière , on veut notre peau et ça sert à rien"

"les clôtures, cause toujours, ils les sautent"

" Toutes les petites choses que l'on ne compte pas d'habitude, ça chiffre à la fin"

"S'il suffisait d une clôture de 120 et d'un écarteur, crois moi que j' en serais le premier ravi....."

Néanmoins il ya un point majeur qui met tout ce petit monde d’accord à travers le monde. Ça n’est pas un unique moyen de protection qui permet de réduire la prédation à son minimum mais bien une combinaison de moyens de protection qui doivent être corrélés et non empilés à tout va et qui fonctionnent comme des tamis de différentes granulométries que l’on ajoute de manière réfléchie.

La clôture fait partie de cette combinaison de moyens. Jean Marc Landry, éthologue apprécié ou déprécié qui travaille sur le sujet depuis 20 ans au moins, dans son rapport Canovis, estime via les centaines d’observations en caméra thermique que les loups observés sont 63% à être arrêtés par les clôtures.
Clôtures qui dans les contextes observés sont souvent loin des clôtures que je serai à même de vous proposer... puisque souvent équivalentes à des filets à moutons équipés de postes solaires dont on connaît quasiment tous les limites.

Les "suisses" estiment que la clôture correctement conçue est le moyen le plus efficace. Les allemands ont la même considération et les belges tendent vers cette voie dès à présent. Tous pour autant considèrent que l’efficacité n’est pas de 100%.

"Si vous espérez grâce à l’utilisation d’un seul moyen de protection, le O attaques et le 0 prédation vous êtes en déroute."

"Si vous espérez grâce aux moyens de protection le 0 victime toute espèce confondue pour l’ensemble des éleveurs français malgré la multitude de contextes vous n’êtes pas loin de croire au père Noël. "

"Dans cette réflexion je considère le Tir comme un moyen de protection qui a lui même ses limites. "

Je pose aussi ce constat. Beaucoup d’éleveurs sont désespérés. Considérant qu’ils ont fait des efforts réels pour se protéger, ils ne devraient plus avoir d’attaques et que dans le cas contraire leurs efforts étaient vain et inutile.

" les efforts déployés sont importants mais ils ne sont peut-être pas suffisants pour avoir une réelle efficacité. "

"Moi on me dit pas comment faire!"

La protection face au loup c’est un peu comme un vermifuge. Si l’on sous-dose, même si le produit nous a déjà coûté une blinde, la résistance de ce que l’on veut combattre sera renforcée et les effets espérés ne seront pas complets.

"La plus grosse problématique étant que personne n’est capable de vous faire une ordonnance pour la bonne dose. C’est à vous de tâtonner et de trouver votre posologie de moyens de protection, en fonction de vos parasites, des hôtes de ces parasites et de votre environnement en prenant en compte la résistance que les parasites pourraient acquérir chez le voisin. Des expériences qui seraient susceptibles de vous apporter du mieux... . Mais par contre vous pouvez puiser chez ces personnes ressources ce qui vous semble pertinent pour votre contexte (et peut-être ridicule pour votre voisin d’ailleurs) . "

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Ces personnes ressources ne se limite pas à facebouc ou à des spécialistes ou des éleveurs visibles ou des organismes expérimentés dans leur domaine. Beaucoup d’invisibles ayant tâtonné eux même sont susceptibles de vous expliquer leur posologie. Ni plus ni moins. C’est votre propre expérience qui fera de vous des forgerons parce que vous aurez vous même forgé avec vos propres outils selon votre propre technique dans votre propre atelier et avec vos propres échecs et réussites formatrices.

Par contre les personnes ressources qui auront vu une multitude de contextes et accompagner des éleveurs ayant expérimenté eux même peuvent être d’une aide conséquente parce qu’habituées à fréquenter une multitude d’éleveurs et de contextes. Ni plus ni moins, et ils ne sont pas à considérer comme des magiciens faiseurs de miracle. Le frein le plus grand étant ceux qui n’auront que leur propre expérience et qui vous la vendront comme vérité transposable partout. Leurs réussites ne seraient pas forcément valables ailleurs. Leur contexte est inévitablement différent du votre et dans la discussion ce qui prévaut restent leurs certitudes.

"Chacun doit faire son propre chemin et accepter les détours des sentiers et considérer les obstacles en fonction des handicaps qui vous confrontent à différents obstacles qui ne sont peut-être pas les mêmes que pour l’Autre."

"En rando en raquettes le guide ne marche pas à votre place, la carte IGN n’empêche pas les orages, la météo ne vous indique pas le chemin, les panneaux n’évitent pas le brouillard et la connaissance de la neige n’arrête pas les avalanches mais le tout combiné maximise vos chances d’arriver au bout du chemin."

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