04 avril 2022

"PROTECTION" ....contre les grands prédateurs

​                                            
Se protéger des grands prédateurs?


Cinq grands prédateurs sont présents en France: trois en métropole le loup gris (canis lupus), le lynx boréal (lynx lynx), l’ours brun (ursus arctos) et deux que l'on oublie souvent,  en Guyane,  le jaguar (panthera onca) et le puma (puma concolor). 

Alors que les deux espèces "ultra-marines" ne sont à ce jour pas menacées, les trois grands prédateurs rencontrés en métropole font l’objet de mesures de protection, suite à leur inscription sur la Liste Rouge Nationale des Espèces Menacées. J'oublie un nouveau,  le chacal doré, (canis aureus)... dont la première rencontre remontrait à 2017...

    France : Savoie Echoalp
Si vous recherchez une méthode non léthale protection des troupeaux , section images Google, vous allez tomber sur des pages montrant ou démontrant le plus souvent l'efficacité des chiens.. CPT (Chiens de Protection des Troupeaux) ou LGD (Livestock Guardian Dogs).

Le chien de protection de troupeau a un rôle crucial dans la dissuasion d'approcher un troupeau : son gabarit, ses aboiements puissants, et son déplacement vif et réactif ont raison de la plupart des intrus...et nos connaissances et partages traversent les âges.

   E.Clos Gaïa estive de Bézur

Le besoin de LGD dépend de nombreuses conditions, comme le paysage et la taille du territoire, la végétation disponible dans la zone de pâturage, l'espèce, la race. et le nombre d'animaux dans le troupeau, la présence d'un berger, la présence ou l'absence de clôtures et autres moyens de protection, le nombre et la composition spécifique des prédateurs, ainsi que la race, l'âge, l'état de santé des LGD et leur expérience.
Pour diverses raisons, notamment le déclin du cheptel et la transition vers d’autres méthodes d’élevage et de gestion du bétail, absence de prédateurs, dans de nombreuses régions, le nombre de LGD a considérablement diminué. 

Au lieu de leur fonction initiale, les chiens de garde du bétail sont plus souvent utilisés pour garder la propriété, et ou élevés comme chiens d'exposition.  
Les standards de race utilisés par les organisations canines en élevage de race pure et leur processus de sélection sont principalement axés sur les caractéristiques physiques et non sur leur capacité à protéger le troupeau. 
En l’absence d’un objectif traditionnel de garde et de sélection qui y est associée, les compétences de garde héréditaires et les qualités professionnelles clés des LGD se sont perdues ou du moins égarées. Et il y a là tout un travail à reprendre...à reconnaître et faire valoir.

    Kangal - Turquie

L’élevage restant une partie importante de l’agriculture et les chiens de garde sont aux dires de leurs propriétaires l'un des moyens les plus efficaces afin de contrer les grands prédateurs. Les LGD font invariablement partie du paysage dans les lieux d’élevage ovin traditionnel, et notamment où de grands carnivores ont survécu. 

N'y aurait -il que le chien??? extrapolons! rien de tel que le fusil diront certains et pourtant en recherchant un peu, nous apprenons que des éleveurs utilisent des méthodes dites non létales. 

Des méthodes non létales?

Leurs emplois s'entourent de discussions sensibles voir toutes faites, sincères ou à l'inverse totalement dénigrées! 
L'une des idées porteuses est que si un outil non létal n'est pas efficace à 100 % pour prévenir la prédation, cela ne vaut pas la peine d'essayer. Nous pouvons alors clore le chapitre!


En modifiant l’environnement pastoral, subitement ou sur un laps de temps assez court, effaroucher est une action de déstabilisation et idéalement obtenu par une série de troubles  incitant le déplacement du prédateur.

Les techniques d’effarouchement sont basées essentiellement sur des stimuli visuels, sonores ou olfactives : fladries (rubans), fumigènes, détonations, éclairages, odeurs répulsives, tir non létal, etc.....

Généralement ces « leurres » répondent à un besoin immédiat de protection et leur effet est très souvent limité dans le temps. 

L'idéal serait de repousser le phénomène d’habitudes en variant la source du ou des stimulis, leurs fréquences d’utilisation et leurs combinaisons. 
En France nombre sont ceux qui  « bricolent » leurs propres outils d’effarouchement (parfum sur des chiffons, disques CD, pétards, stroboscopes…) alors que d'autres s'appuient sur des dispositifs plus complexes, automatisés,  de diffusion sonore et lumineuse.


 

Rappelons qu'aucun outil n'est efficace à 100 % pour prévenir la prédation, ce qui vaut aussi pour les prédateurs carnivores.

Et les dispositifs qui tuent?
L'idéal pour bon nombre...nous on s'est faire! 
Par contre de plus en plus d'études montrent que les contrôles létaux peuvent en fait entraîner des conséquences imprévues, avec notamment une augmentation des attaques contre le bétail ! 
Bien que la réduction de la prédation sur les animaux domestiques reposerait "idéalement" sur des méthodes létales, l’efficacité et l’acceptabilité des approches létales restent controversées.

En fin de compte, un outil est efficace que si la personne l'utilise à bon escient et suivant certaines règles définies. L'attitude étant la base, l'éleveur sera  convaincu que les outils non létaux fonctionneront ou non pour lui, car il aura à priori ses propres convictions.
​ 
Les prédateurs  se méfient des nouveautés induites dans leur environnement, donc les techniques d'effarouchement peuvent être très efficaces. 

En changeant et alternant les moyens de dissuasion pour réduire l'accoutumance, la technique doit créer la surprise, comme le flash photo, un cri, une sirène, des sons , des voix. Leur mise en place et leur utilisation seront d'autant plus efficaces en association avec des éléments devant provoquer l'interrogation, la suspicion, la crainte d'un danger : le stationnement des véhicules en différents endroits, une radio, des lampes, des objets insolites, cerfs volants, épouvantails, tout ce qui est mouvement lumineux, sonores... qui se mettent en action de façon  aléatoire ou par la détection du mouvement.



        Finlande: Lassi RAUTIAINEN



E.CLos-clôtures électriques-protection des troupeaux-contention du bétail-faune sauvage-gestion de l'espace rural-protection cultures-forêts-exploitation-estives-alpage-Robert-Wojciechowski-clôtures-loups-ours-lynx-sangliers-prédateurs-effarouchements-clôtures high tensile-fils lisses-techniques de pose-mode emploi clôtures électriques-

rw revu le 04/2023-10/23

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire